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mercredi 3 novembre 2010
Direction les Orcades - Highland Park
Se rendre chez un caviste pour acheter un whisky, ça permet de faire vivre les petits commerces et de se procurer une bouteille introuvable en grande surface. D'autant plus, si le caviste est lui-même amateur de Single Malt. Philippe Soulié des Caves d'Enghien est l'un de ces passionnés qui aiment leur métier et savent faire partager leur passion aussi bien avec les amateurs que les néophytes. C'est lors d'un passage rapide dans sa petite boutique, situé à quelques centaines de mètres du lac, et d'une dégustation improvisée autour de deux whisky qu'il me présenta la collection du négociant Douglas Laing and Co, The Old Malt Cask (dont je vous reparlerai certainement très bientôt). Deux bouteilles ouvertes étaient donc entamées : un Caol Ila Single Cask dont, honte à moi, je ne me souviens plus de l'âge et une version âgée de 10 ans d'un Highland Park Single Cask.
Ceux qui me connaissent le savent, je ne peux généralement pas résister, quand le choix s'impose, entre un Caol Ila (d'autant plus s'il s'agit d'un 18 ans embouteillage officiel) et tout autre Single Malt, quel que soit sa provenance et son âge*. Je décidais donc de commencer par cet Highland Park que je ne connaissais que de nom pour, comme le dit si bien l'adage, garder le meilleur pour la fin. Quelle ne fut pas ma surprise en découvrant un single malt racé, tourbé, herbacé, salé, marin… toutes ces caractéristiques et ces saveurs qui me mettent du baume au cœur et me font craquer. Une sorte de croisement entre un Islay et un Talisker, en quelque sorte. Et, finalement, quoi de plus normale pour un malt des îles ? Car, pour ceux qui ne le savent pas Highland Park est l'une des deux distilleries d'Orkney (les Orcades en français), ce groupement d'îles situées au large de la pointe nord-est de l'Écosse. La bonne surprise de cette découverte prit des allures de révélation quand je passais au Caol Ila qui, aussi incroyable que cela puisse paraître, me sembla alors presque quelconque. Autant vous dire que je suis reparti avec une bouteille d'Highland Park sous le bras en me jurant de tester les versions officielles dès que possible.
L'occasion se présenta en septembre dernier, lors du Whisky Live Paris. Mon passage éclair sur le stand d'Highland Park ne me permit malheureusement pas de procéder à une dégustation exhaustive de la production de cette distillerie. C'est donc avec trois versions (12 ans, 25 ans et 30 ans) que j'approfondis mon éducation "Orkneyenne". La plus jeune ne m'a pas convaincu et c'est assurément vers une version de 11 ans de chez Douglas Laing (dégustée également lors du Whisky Live) que je me tournerai plus volontiers lors d'un prochain achat. Le 25 ans quant à lui retint toute mon attention en amplifiant et en sublimant les saveurs et les sensations qui m'avaient tant attirées au départ. Le 30 ans reste dans l'esprit du précédent, mais avec moins de punch, plus de douceur. Mon choix est donc fait : ce sera le 25 ans (un beau cadeau de Noël ou d'anniversaire en perspective…) ! J'aurais aimé creuser un peu plus le sujet, notamment avec le 18 ans dont j'ai entendu le plus grand bien ou encore les éditions spéciales Earl Magnus et autres embouteillages spéciaux comme le Hjarta.
Il ne me reste donc plus qu'à prévoir un petit périple sur cette île fouettée par les vents, là où la Mer du Nord affronte les vagues de l'océan Atlantique, afin de m'impregner de la gamme complète d'Highland Park et, pourquoi pas, avoir la chance de déguster le tout nouveau 50 ans dont la bouteille au design somptueux est un hymne à l'héritage celte et à la nature d'Orkney.
*Cette affirmation peut être remise en question si l'on me propose de déguster un produit exceptionnel de 40 ans, 50 ans ou plus ! A bon entendeur…
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