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vendredi 19 novembre 2010

Premier invité - Stuart Nickerson - Glenglassaugh



French version followed by english version.


Stuart Nickerson est Directeur général de la distillerie Glenglassaugh depuis sa réouverture en 2008. Suite à de longues conversations (agrémentées de dégustations) lors des Whisky Live Paris 2009 et 2010, il me semblait évident de lui proposer d'être mon premier invité sur ce blog.
Stuart, pouvez-vous nous parler de vous, de votre parcours professionnel dans l'industrie du whisky et de la manière dont vous vous êtes retrouvé impliqué dans la réouverture de la distillerie Glenglassaugh ?
En 1979, après avoir obtenu mon diplôme universitaire en Chimie Ingénierie, j'ai été embauché par un prestataire de services situé a Fife (Écosse) pour y travailler sur différents projets dont l'amélioration de l'efficacité des fabriques de produits dérivés de la distillerie. Cette expérience m'a conforté dans le désir de travailler de manière permanente pour l'industrie du whisky et, en 1981, j'ai rejoint Arthur Bell & sons en tant qu’Ingénieur chef de projet pour leurs distilleries de Dufftown. J'y suis resté 3 ans en passant la dernière année à rééquiper et remettre en route la distillerie de Bladnoch que la société venait de racheter.
En 1984, j'ai rejoint Highland Distilleries en tant que Directeur de distillerie à Highland Park dans les Orcades, puis en 1987 j’ai travaillé pour la distillerie The Glenrothes, toujours en tant que Directeur de distillerie, puis pour Glenglassaugh, qui venait de fermer mais qui servait toujours d'entrepôt et qui avait une équipe à temps plein sur place.
En 1989, j'ai rejoint United Distillers en tant que Chef de projet pour leurs distilleries de malt mais, en 1990, après seulement 15 mois, je suis revenu à la production chez William Grants & Sons en tant que Directeur général de leurs distilleries de Dufftown (Glenfiddich, Balvenie et Kininvie).
En 1995, je suis redevenu Directeur général, cette fois de la distillerie Girvan pour Grant puis, l'année suivante, Responsable de distillerie pour William Grant jusqu'en 2004.
En 2004, je suis parti monter ma propre société de consulting, fournissant des services aux entreprises souhaitant investir dans les distilleries.
En 2006, un groupe d'investisseurs m'a chargé d'effectuer les vérifications préalables à l’achat de deux distilleries qui étaient disponibles à la vente. Aucune de ces transactions n'a abouti pour diverses raisons, donc les investisseurs m'ont chargé de trouver une distillerie qu'ils puissent acquérir, qui avait une renommée ancienne, qui fabriquait du whisky single malt de qualité et qui avait du stock commercialisable immédiatement.
Ayant précédemment été impliqué dans la direction de Glenglassaugh, je connaissais la qualité de sa production et je savais que, lorsqu'elle avait été mise en sommeil, la distillerie avait été laissée en bonne condition.
J'ai donc approché Highland Distilleries, ils ont été très réceptifs à cette proposition qui s'est conclue par la vente de la distillerie, ainsi que tous les stocks restant, aux nouveaux investisseurs.
N'étant pas experts dans l'industrie des spiritueux, les actionnaires m'ont demandé de gérer l'entreprise pour eux. Cette offre était un défi que je ne pouvais pas ne pas relever. 

Pouvez-vous nous en dire plus sur le personnel de Glenglassaugh. Qui sont-ils et que font-ils ?
L'équipe est actuellement constituée de :
• Graham Eunson, Directeur de distillerie qui a précédemment dirigé Glenmorangie et qui a travaillé auparavant pour les distilleries de Glendronach et Scapa.
• Ronnie Routledge, Chargé des relations clients, qui nous a rejoint cette année, vient de Single Malts Direct et travaillait auparavant chez Gordon & MacPhail. Ronnie s'occupe de développer le marché britannique et m'aide pour le marketing et la vente.
• Peter Innes s'occupe de l'embouteillage, de l'entreposage et de la logistique sur site. Peter a précédemment travaillé pour Duncan Taylor et Gordon & MacPhail.
• Alan Willetts est notre brasseur/distillateur principal et a travaillé pour Glen Moray.
• Graeme Morrison est notre responsable d'entrepôt. Il est également brasseur/distillateur et il a travaillé pour Chivas.
• Neil McGarvey qui travaille à la maintenance et à l'entrepôt est également brasseur/distilateur.
• Ronnie Lawrence s'occupe de la petite maintenance et de l'entrepôt.
• Michelle Slater travaille à la comptabilité et aide à l'embouteillage.
Être une très petite entreprise implique d'être flexible. Ce qui veut dire, par exemple, que tout le monde peut aider à l'embouteillage ou à charger des fûts dans un camion tandis que Graham, Ronnie, Alan, Neil et moi-même pouvons être amenés à faire le guide pour les visiteurs.

Quelles difficultés avez-vous rencontrées entre la réouverture et aujourd'hui ? Avez-vous également eu de bonnes surprises ?
Nous avons fait face à de nombreux défis au moment de rééquiper la distillerie, notamment lorsqu'il a été question d'ériger la cheminée. Nous nous sommes rendu compte que le terrain n'était pas favorable à une cheminée auto-portante et il nous a fallu trouver un nouvel emplacement. Ce que nous avons fait, mais seulement 10 jours avant l'inauguration officielle, et il nous restait à relier la tuyauterie de la chaudière et la mettre en service. C'était moins une, mais nous y sommes parvenus.
Nous nous sommes également rendu compte que les conseils marketing nous disant de stipuler que tous nos produits avaient 21, 30 ou 40 ans d'âge n’étaient pas bons car le consommateur veut connaître l'âge exact et le millésime de ce qui se trouve dans la bouteille.
Mais il y a aussi eu beaucoup de bonnes surprises, par exemple des personnes ou groupes de personnes intéressés par l'achat d'octaves* dans lesquels la maturation est plus rapide.
Nous avons aussi été surpris par les récompenses que nous avons reçues pour nos vieux whiskies, même si ce n’est pas si étonnant dans le sens où ces whiskies sont exceptionnels. Ça a été vraiment fantastique de remporter deux trophées à l'International Wine and Spirit Competition de 2009, puis de recevoir 96 points pour le 40 ans et 94 points pour le 21 ans dans La Bible de Jim Murray et enfin la San Francisco International Spirit Competition nous a décerné une double médaille d'or pour le 21 ans et une médaille d'or pour le 40 ans.

Aviez-vous un but à atteindre et y êtes-vous parvenu ?
Notre but est de continuer à produire des spiritueux et des whiskies de qualité optimale et reconnus comme tels. Cela permet d’améliorer encore la bonne réputation de la distillerie, de faire connaître la marque en conséquence et d’augmenter la valeur de notre affaire. Ainsi tout le monde est gagnant. Le client continue d'avoir le meilleur produit possible, les employés sont heureux de produire des produits très appréciés et les actionnaires voient augmenter la valeur de leur entreprise.

Corrigez-moi si je me trompe, mais en réouvrant la distillerie Glenglassaugh, votre but était de la faire revivre, pas de créer une nouvelle distillerie en se basant sur la réputation de l'ancienne. Maintenant que la production a repris, pensez-vous que les New Make Spirits** produits depuis la fin de l'année 2008 sont dans la continuité de ceux produits dans les années 80 ? Pensez-vous avoir réussi à garder les spécificités des précédents whiskies de Glenglassaugh ?
N'ayant aucun New Make Spirit des années 80 pour le comparer au nouveau, il est bien difficile d'en être certain. Ce qui l’est, en revanche, c'est que nous utilisons les mêmes équipements. Nous avons également les registres de production des années 80 et nous les utilisons pour nous assurer que les temps d'opérations, les températures et les valeurs de coupe de distillation sont les mêmes que précédemment.
Les analyses du distillat sont similaires aux quelques résultats de cette période que nous avons pu trouver. Nous pensons donc que nous sommes arrivés à produire un distillat aussi proche que possible du précédent.

La plupart des distilleries utilisent une partie de leur production pour leur propre embouteillage et une autre partie est vendue à des blenders ou bien à des négociants. Quelle est votre politique à cet égard ? Qu'allez-vous faire de votre production ?
Pour le moment, tout ce que nous produisons l'est pour nous même, à l'exception d'une toute petite quantité qui est vendue aux propriétaires d'octaves et aux membres du Club 250***. Nos projets sont de conserver toute cette production pour l'embouteillage de future Single Malt.
Nous pourrions éventuellement envisager de vendre à des blenders mais, pour l'instant, personne ne nous a contactés pour faire du blend à partir de notre alcool.

En faisant l'acquisition de la distillerie vous avez également eu accès à tous les registres de production et récupéré les fûts remplis de whiskies en pleine maturation. La distillerie ayant fermé en 1986, je suppose que le plus jeune de ces whiskies doit être âgé d'au moins 24 ans. De quand datent vos plus anciens fûts ? Que comptez-vous faire de ceux-ci ?
Nos plus vieux fûts datent de 1963 et au moins un de ces fûts sera vendu sous la forme d'un whisky de 50 ans d'âge en 2013. Nous prévoyons de vendre nos fûts principalement en tant qu'embouteillages Single Cask, dans les cas où les produits sont de bonne qualité (ce qui est le cas pour la plupart des fûts) et à un prix qui nous permet un retour sur investissement.

Vous semblez vouloir impliquer les amateurs de whisky dans la vie de la distillerie. Comment vous est venue l'idée de leur offrir la possibilité de devenir propriétaire d'un fût ?
Le whisky est fait pour être bu et devrait être disponible pour tous les consommateurs et ceci sous la forme voulue par ces derniers. Nous nous sommes aperçus qu'il y avait une demande de la part de certaines personnes pour acheter leur propre fût de whisky. Nous avons donc décidé de proposer des fûts plus petits afin qu'ils soient abordables. Cela permet aussi au whisky d'être prêt à la consommation plus tôt qu'en fût de grande contenance. Enfin, le nombre de bouteilles moins important (entre 50 et 60) représente une quantité raisonnable pour une personne qui souhaite consommer ou échanger****.

Jusqu'à présent, vous avez sorti des versions de votre distillat tous les six mois (The Spirit Drink that dare not speak its name — pas de maturation en fût, The Spirit drink that blushes to speak its name — 6 mois en fûts de vin rouge Californien — et Fledgling XB — 12 mois en fût de bourbon). Avez-vous prévu de sortir également un 18 mois, un 24 mois et un 30 mois avant de sortir votre premier whisky post-réouverture ?
Nous n'avons pas de projets précis pour étendre notre gamme pour le moment mais nous réfléchissons à différentes options.

Dernière question mais non des moindres : quel est votre whisky Glenglassaugh préféré et quel whisky provenant d'une autre distillerie préférez-vous ?
C'est une question à laquelle il est difficile de répondre car cela dépend du moment de la journée, de l'époque de l'année et de l'état d'esprit dans lequel je suis, ainsi que des personnes avec lesquelles je me trouve, mais je vais essayer de faire de mon mieux.
Mon Glenglassaugh préféré, pour me relaxer après un bon repas, tard dans la soirée et avec un petit groupe d'amis, est le 40 ans d'âge, sans addition d'eau et dégusté en prenant mon temps. De même, j'aime vraiment le 30 ans d'âge à 55,1 % avec quelques gouttes d'eau qui permettent à la gamme des arômes de s'élargir et de changer à mesure que le whisky respire. Ces deux whiskies sont très spéciaux.
Avec un peu plus de monde, j'aime le 26 ans d'âge ou l'un des Single Cask de la gamme Manager's Legacy.
Quant aux produits d'autres distilleries, en soirée, j'apprécie un bon malt d'Islay, par exemple un Ardbeg, un Lagavulin ou un Kilchoman. En journée, je préfère des Speyside plus légers comme le Glenfiddich Solera ou des Speyside plus ronds comme le Mortlach. C'est tout de même difficile de choisir car j'apprécie également un Highland Park, un Balvenie ou un Glenrothes… et beaucoup d'autres !

Une dernière chose à ajouter ?
Juste que j'ai apprécié cet entretien et que je vous souhaite plein de bonnes choses pour votre nouveau projet de blog.

* Octave : fût de 50 litres
** New Make Spirit : alcool qui sort des alambics, aussi appelé distillat (pour avoir l'appellation "whisky", cet alcool doit avoir vieilli au minimum trois ans en fût).
*** Club 250 : propriétaires de fûts de 210 à 500 litres.
**** Les contrats d'acquisition pour les octaves et le 250 Club spécifient que la revente des bouteilles provenant de vos fûts est interdite.
Merci à Eric et à Audrey, ils savent pourquoi.
First guest - Stuart Nickerson - Glenglassaugh



Stuart Nickerson is the Managing Director of Glenglassaugh distillery since its re-opening in 2008. After long conversations (followed by tastings) during both Whisky Live Paris 2009 and 2010, it seemed obvious to me to ask Stuart to be my first guest on this blog.

Stuart, can you tell us about yourself, about your experience in the whisky business and how you got involved in the re-opening of the Glenglassaugh distillery ?
After leaving university in 1979 with a degree in Chemical Engineering, I joined a contracting company in Fife, Scotland, working on a number of projects including improving efficiency of distillery by-product plants. This led me into a desire to work in the industry permanently and in 1981 I joined Arthur Bell and Sons as project engineer based at their Dufftown distilleries. I was with them for 3  years spending most of the last 12 months re-furbishing and re-starting Bladnoch distillery which the company had just bought.
In 1984 I joined Highland Distilleries as distillery manager at Highland Park in Orkney and then in 1987 moved to become distillery manager at Glenrothes Distillery and also manager of the recently closed Glenglassaugh Distillery, which was still used as a warehousing site with a permanent on-site team.
In 1989 I joined United Distillers as Project Manager for their Malt Distilleries but after only 15 months, in 1990, I returned to production when I joined William Grant & Sons as General Manger of their Dufftown distilleries (Glenfiddich, Balvenie and Kininvie).
In 1995 I moved down to become general manager of Grant’s Girvan Distillery and then the following year became Distilling Director for William Grants, where I remained until 2004.
In 2004 I left to start my own consultancy company where I provided services to the industry and parties who were interested in investing in distilleries.
In 2006 I was commissioned by a group of investors to carry-out due diligence on 2 distilleries which they had identified as being available to purchase. For different reasons neither of these deals happened and the investors commissioned me to find a distillery which they could purchase and which (1) had heritage, (2) made quality single malt whisky, and (3) had some stocks which could be used for immediate sale.
Having previously been involved in running Glenglassaugh I knew of the quality of its product and the fact that when originally mothballed the distillery had been left in good condition.
I therefore approached Highland Distilleries and they were very receptive to the proposal and so the result was the eventual sale of the distillery and all remaining stock to the new investors.
Having no expertise in the spirits industry I was asked by the shareholders to run the business for them and this opportunity was too good a challenge to turn down.

Can you briefly tell us about the people working at the distillery. Who they are, what they do…
The team currently consists of:
Graham Eunson who is the distillery manager and who previously managed Glenmorangie and before that worked at Glendronach and Scapa distilleries
Ronnie Routledge, customer account manager, joining us earlier this year from Single Malts Direct and before that Gordon & Macphail. Ronnie looks after building our UK business and helping me with overall marketing and sales.
Peter Innes, who looks after our bottling, warehousing and all logistics for the site. Peter previously worked for Duncan Taylor and Gordon & Macphail.
Alan Willetts, who is our main mashman/stillman and previously worked for Glen Moray.
Graeme Morrison, who is our main warehouseman and also support mashman/stillman and who previously worked for Chivas.
Neil McGarvey, who works in maintenance, warehousing and support mashman/stillman.
Ronnie Lawrence, who looks after small projects and also in warehousing.
Michelle Slater, who works with accounts and helps in bottling.
I should say though that being a very small company means that we have to be very flexible so that for instance, anyone could help out in bottling or with loading a lorry with casks while Graham, Ronnie, Alan, Neil and myself could be found taking tours.

What were the main difficulties you had to go through, from the re-opening until now ? Any good surprises, too ?
Lots of challenges when refurbishing the distillery, one in particular was when we came to erect the chimney and then finding that the ground conditions were not suitable for a self-standing chimney and we had to find a new position. We did but with only 10 days to the official opening and we still had to tie in the pipes from the boiler and commission the boiler. It was very close but we got it done.
Other challenges included finding out that the marketing advice we received about stating that all of our aged products were either 21 years, 30 years or 40 years was wrong and that the consumer wants to know the exact age and vintage of what is in the bottle.
Lots of good surprises, for instance the interest from individuals and groups who want to buy our Octave casks, which will mature very quickly.
The awards which we have won for our older whiskies was also surprising but correct in that these whiskies are outstanding. To win 2 trophies at the 2009 International Wine and Spirit Competition then follow that with Jim Murray awarding 96 points for the 40 year old and 94 points for the 21 year old and the San Francisco International Spirit Competition to award a double gold for the 21 year old and a gold for the 40 year old was fantastic.

Did you have a goal to reach and did you reach it ?
Our goals are to keep producing top quality whiskies and spirit products that are recognised for their quality. This means that the reputation of the distillery increases, the brand grows in significance and the value of the business rises. In this way we all win, the customer continues to get the best possible products, the employees are happy in producing products that are highly regarded and the shareholders see the value of the business rise.

Correct me if I'm wrong, but, by re-opening the Glenglassaugh distillery you wanted to make it live again, not to create a new distillery. Now that the production has started again do you think the new make spirits produced since the end of 2008 are a continuity to the ones from the 1980's ? Do you think you managed to keep the specificities of the previous Glenglassaugh whiskies ?
Without having new make spirit form the 1980’s to compare the new spirit with, then it is difficult to be certain but we do know that we use the same equipment and we had the production records from the 1980’s so we used them so that the running rates, temperatures and still cut-points all the same as previously.
The analyses of the spirit is similar to the few results that we have found from that period and so we believe that we are producing new spirit that is as close as is possible to the previous spirit.

Most distilleries use a part of their production for their own bottling and a part is sold to blenders and/or to independent bottlers. What's your policy about this ? What will you do with your production ?
At the moment everything that we produce is being made for ourselves, with the exception of very small amounts which is sold to Octave owners and 250 club members. Our plans are to keep all of this production for future single malt bottling.
We would consider selling to blending but so far have not spoken to anyone who is willing to purchase our spirit for this purpose.

With the acquisition of the distillery came the production records and the casks filled with maturing whisky. I guess the youngest must be 24 years old now. How old is the oldest ? What are your plans for these casks ?
Our oldest casks are 1963 and at least one of these casks will be sold as a 50 year old whisky in 2013. Our plans are to sell the casks, mainly as single cask bottling, where the quality is of a suitable standard (which is most of the casks) and at a price where we make an adequate return for the business.

You seem to want to involve whisky amateurs in the life of the distillery. How did you get the idea of offering the possibility for them to become casks owners ?
Whisky is made to be drunk and should be available to everyone who wants to be a customer and in ways that the customer wants. We saw that there was a demand for individuals to purchase their own casks of whisky and so we decided to offer smaller casks which made the casks more affordable, it also ensured that the whisky would be ready to bottle earlier than if matured in a larger cask and the number of bottles available was less and seen as something that an individual could drink or swap.

Until now you released versions of your new make spirit every six month (The Spirit Drink that dare not speak its name, The Spirit drink that blushes to speak its name — 6 months old — and Fledgling XB — 12 months old). Does that mean you are planning a 18 months, a 24 months and a 30 months old version of your new make spirit before the release of your first whisky distilled since the re-opening ?
At the moment we have no definite plans for extending the range but we are looking at a number of different options.

Last but not least : what is your favourite Glenglassaugh whisky and what is your favourite non-Glenglassaugh whisky ?
These are very difficult questions as it really depends on the time of the day, the time of the year and the mood that I am in and the company that I am in, but I will try my best.
My favourite Glenglassaugh for relaxing after a good meal, late at night and with a small group of friends would be the 40 year old, taken with no water and sipped slowly and enjoyed. Similarly I would also really like the 30 year old 55.1% abv with a few drops of water which opens up the whisky and provides a wide range of aromas and flavours that change as the whisky breathes. Both of these are very special whiskies.
With a slightly larger group I like the 26 year old or one of the Manager’s Legacy Single Cask bottlings.
With regard to other companies products, during the evening I like a good Islay malt, for instance an Ardbeg or Lagavulin or a Kilchoman. At other times I like lighter Speyside’s such as Glenfiddich Solera or well-rounded Speyside such as Mortlach. It is very difficult though as I also enjoy a Highland Park, Balvenie or a Glenrothes and many others !

Is there anything else you want to say ?
Just that I have enjoyed the interview and that I wish you all the best with the blog and your new venture.

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