Depuis son rachat en 2000 par un groupe d'investisseurs mené par Mark Reynier de Murray McDavid (embouteilleur indépendant dont je vous reparlerai, très bientôt, dans un article de la série Vive l'indépendance), Bruichladdich a pris le parti de ne rien faire comme les autres et on peut dire que ça a eu pour effet bénéfique, une renaissance remarquée.
On savait déjà la distillerie d'Islay concernée par l'agriculture biologique (50 % de leur orge est cultivée de manière biologique et a donné naissance à leur whisky bio : Organic), les voilà qui se lancent aujourd'hui dans la bio-dynamie. Les fondements de cette méthode basée sur les cycles des astres et des planètes, ayant pour but de "soigner" et de régénérer la terre afin de fournir une alimentation saine à l'homme et aux animaux tout en perpétuant les procédés traditionnels de nos ancêtres, furent établis en 1924 par Rudolf Steiner, un philosophe autrichien.
Distillé il y a quelques semaines, ce futur whisky est issu d'une orge non seulement biologique, mais surtout bio-dynamique. Après Organic (whisky biologique) et Octomore (whisky le plus tourbé au monde), ce "bio-dynamique" qui n'a pas encore de nom est une nouvelle pierre à l'édifice, basé sur la recherche et l'expérimentation, de Mark Reynier et de son équipe. Le premier whisky bio-dynamique sera un Islay et il sortira de chez Bruichladdich. Ils en sont fier et n'ont qu'une hâte (tout comme moi) : pouvoir déguster le fruit de leur labeur et le faire partager aux amateurs de single malts exigeants et concernés. Il faudra tout de même s'armer de patience, le premier embouteillage n'étant pas prévu avant… 2018.
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