dimanche 10 juillet 2011

Un Balvenie tourbé - Balvenie 17 ans Peated Cask



Chez The Balvenie, on est fier d'avoir parmi les membres du personnel, tous les corps de métier dont peut avoir besoin une distillerie, du brasseur au chaudronnier (pour entretenir ou réparer les alambics) en passant par l'inévitable maître de chais (David Stewart qui fêtera, l'année prochaine, ses 50 ans d'ancienneté), ou encore le tonnelier. Ça leur permet de pouvoir tout faire sur place sans avoir recours à des prestataires externes. Mais ce qui caractérise le mieux The Balvenie, aux yeux et surtout au papilles du grand public, c'est sa rondeur en bouche et ses arômes de miel reconnaissables entre mille. Du DoubleWood (12 ans) au Thirty (30 ans) en passant par le PortWood (21 ans) ou le Signature (12 ans), on les retrouve. C'est un peu leur marque de fabrique. Le Peated Cask (17 ans) ne déroge pas à la règle.

La différence majeure entre ce Peated Cask et le reste de la gamme, étant, comme son nom l'indique, son côté tourbé*. Et pourtant, ce n'est pas la première fois que The Balvenie produit un whisky aux accent de tourbe puisqu'une de leur précédente édition limitée était un autre 17 ans dénommé Islay Cask (2001). Le procédé de fabrication de ces deux versions est similaire : il s'agit d'un assemblage de whiskies (dont le plus jeune à vieilli 17 ans) affinés en fûts ayant contenu du whisky tourbé. Ce dernier provenait d'Islay pour le Islay Cask mais cette fois-ci, c'est chez Balvenie qu'il a été distillé, à partir d'orge maltée tourbée. Ce whisky tourbé a été mis de côté dans de nouveaux fûts. Pour quel usage ? Mystère ! Autre légère différence, ce whisky affiné étant trop tourbé par rapport à ce qu'avait en tête Dave Stewart, il décida de le marier à du 17 ans fini en fut de chêne blanc américain.

Ayant trouvé, non loin de chez moi, un caviste à qui il restait quelques bouteilles d'Islay Cask (à un peu moins de 90 €, alors qu'on les trouve parfois à plus de 250 € !!!)**, je m'en suis offert une, avec pour objectif une petite comparaison des deux versions tourbées de The Balvenie. Résultat des courses : elles sont indéniablement différentes.


Commençons par le Islay Cask : plutôt floral et herbacé au nez, des notes de miel et de vanille apparaissent ensuite. En bouche, il est légèrement huileux, la tourbe aux parfums marins est présente et une légère amertume pas désagréable se dégage ensuite. La finale est longue et fumée.
Le Peated Cask quant à lui, dévoile un aspect fruité et se développe sur la céréale. La vanille et le miel sont moins présents au nez. En bouche, c'est du caramel au beurre avec une tourbe moins iodée, moins amère mais plus fumée avec un petit goût de bois fort agréable.

C'est une dégustation en solo un soir à la maison qui m'a donné l'idée de ce post.


Prochaine comparaison de deux versions de The Blavenie : le 30 ans (The Balvenie Thirty) et le 40 ans (The Balvenie Forty)… enfin… si j'arrive à mettre la main sur un échantillon de 40 ans, parce qu'à 3500 € la bouteille, mon budget whisky serait épuisé pour les cinq années à venir.

* En anglais, tourbe se dit peat.
** Encore une fois, je remercie ces cavistes dont la passion du whisky et l'envie de faire découvrir de nouvelles expériences maltesques à leurs clients, passent avant la spéculation et le profit à tout prix.

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