Ma première dégustation de Balblair remonte à décembre 2010, lors du premier "petit salon du whisky" auquel j'ai assisté, chez Julhès Paris. À l'époque, j'avais trouvé des notes de poire et de réglisse dans le Balblair 2000, sans le trouver plus remarquable que cela, et avais été un peu plus impressionné par le 1989.
Cette distillerie des Highlands située sur la côte est de l'Écosse, à quelques dizaines de kilomètres au nord d'Inverness, a pour particularité de privilégier les millésimes plutôt que le compte d'âge. C'est, en quelque sorte, sa marque de fabrique, son identité.
C'est via Twitter que je me suis retrouvé invité à une dégustation de deux nouveaux millésimes "mystères" de Balblair. Lucas, d'Alembic Comms Ltd (et, accessoirement, membre de l'équipe du Edinburgh Whisky Blog), avait programmé la dégustation à 13h00 (heure française) le mardi 10 juillet, en plein pendant ma pause déjeuner. Parfait ! Seulement voilà, le matin même, toujours pas d'échantillons dans ma boîte aux lettres. Ils ne devaient arriver que le lendemain. Je n'ai donc pu prendre part en direct à cette dégustation, mais je l'ai suivie assidûment. Ce n'est que trois jours plus tard que je me suis décidé à faire partager sur Twitter, mon expérience de dégustation de ces deux millésimes, notés A et B sur les mignonettes et qui se sont révélé être un 2002 (pas encore mis en bouteille à ce moment-là) et un tout nouveau 1975.
À gauche Balblair 2002, à droite Balblair 1975. |
Je vous propose donc de retranscrire ici-même, mes Tweets… sous forme de notes de dégustation (oui, je sais, lors de la création de ce blog j'avais bien spécifié que vous ne trouveriez pas de notes de dégustation sur La Cave de Cobalt, mais comme le dit l'adage : seuls les imbéciles ne changent jamais d'avis ;-))
Echantillon A - Balblair 2002 - 46 %
De couleur pâle (un peu comme un vin blanc d'Alsace).
Au nez, je trouve des arômes de caramel mou, une certaine douceur sucrée et des fruits frais (des poires peut-être ?).
En bouche, il est doux. Le Caramel et la poire sont bien présent. S'y ajoutent des fruits rouges (framboises et cassis) et des épices. Sur la langue, un picotement agréable et poivré se fait ressentir.
Pour un whisky de 10 ans, la finale est d'une longueur décente. Il laisse une texture huileuse sur la langue et une légère amertume. Un whisky parfait pour se réchauffer lors d'une journée d'été humide.
Echantillon B - Balblair 1975 - 46 %*
D'une couleur or pale, le premier nez me rappelle un Clynelish de 38 ans embouteillé par Speciality Drinks dans leur gamme The Single Malts of Scotland.
Au nez : de la cire, du cuir, des vieux livres, un peu de sciure… j'adore !
En bouche : un peu huileux, riche et chaleureux. Un petit quelque chose qui me fait penser à un meuble en bois fraîchement ciré à la cire d'abeille.
La finale est longue et chaleureuse, onctueuse aussi.
Ce 1975 continue d'évoluer dans le verre… après un petit moment des arômes de réglisse et de raisins secs macérés dans le rhum font leur apparition. Tout simplement merveilleux ! Je pourrais continuer à la siroter pendant des heures…
Un grand merci à Lucas @alembic_tweets pour les échantillons.
Pour me suivre sur twitter : @LaCaveDeCobalt
* Il s'agit ici de la deuxième version de ce millésime mis en bouteille en 2012 vieilli en fûts de xérès en chêne américain (la première édition de 2007 provenait de fûts de xérès en chêne espagnol).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire