mercredi 5 septembre 2012

Une distillerie méconnue du Speyside - Inchgower



Avec ma manie de mettre de côté tous les échantillons que j'achète ou que l'on m'envoie, dans le but de m'organiser des séances de dégustations à thème ou bien tout simplement en adéquation avec mon état d'esprit du moment, il se trouve inévitablement que, régulièrement, surtout dans le cas d'embouteillages indépendants, un ou plusieurs des whiskies dont je vous parle ne soit plus à la vente. C'est malheureusement les cas des 4 versions d'Inchgower que je viens de goûter.

Pour la petite histoire, cette distillerie est relativement méconnue du grand public et pour cause, 99 % de sa production est utilisé dans les assemblages de blends tels que Bell's, Johnnie Walker et White Horse. Le pour cent restant étant, en grande partie, revendu à des embouteilleurs indépendants et embouteillé en tant que single malt. Il existe tout de même quelques versions officiels telles que ce 14 ans Flora & Fauna ou, plus difficile à trouver (et plus onéreux), le 27 ans Rare Malts Selection dont je vous parle plus bas.

Après un single cask de 36 ans d'âge, Master of Malt a sorti il y a quelques mois un 29 ans à 53,9 %. L'occasion pour moi de ressortir ma bouteille de la collection Rare Malts Selection (un 27 ans de 1976 à 55,6 %), un échantillon d'un autre 29 ans embouteillé par Duncan Taylor et de commencer une dégustation comparée.


Inchgower 27 ans - Rare Malts Selection - 1976 - 55,6 %
Un single malt fruité (pomme, poire) sans grande prétentions, mais agréable, avec une très légère amertume (comme la peau qui recouvre les noix fraîche) en finale. je le recommande plutôt à l'apéritif avec un trait d'eau pour redescendre le degré d'alcool entre 46 et 50 %.

Inchgower 29 ans - Master of Malt - 1982 - 53,9 %
Difficile à définir dans un premier temps, le nez est très proche de la sensation en bouche. Il est crémeux, gourmand et onctueux. Avec des arômes de miel, de confiture de mures chaude et un léger goût de cola. On y retrouve aussi un côté vieux cuir ciré et toujours cette nuance que j'ai du mal à définir, lors de la finale plutôt longue.

Inchgower 29 ans - Rare Auld - Duncan Taylor - 1982 - 54,8 %
Cette version de chez Duncan Taylor, distillée en juin 1982 (tout comme la version de Master of Malt) est vraiment très proche de la précédente. Révélation : cet arôme indéfinissable présent également dans le précédent devient clair et limpide. C'est à la fois un goût et une sensation que j'avais déjà remarqué dans le Bowmore 26 ans de Master of Malt, une sorte d'arôme de violette acidulée qui peux étonner mais que je trouve assez discret et donc, très agréable.

Inchgower 36 ans - Master of Malt - 1974 - 53,4 %
Mon préféré. Au nez, agrumes (citron et mandarine) se mêlent au miel, à la vanille et à une pointe de caramel. Il est chaleureux en bouche. On y retrouve le miel, un soupçon de cannelle et un arôme de pomme d'amour. Une merveille à siroter pendant de longues heures, le soir, au coin du feu. Enfin… pour les chanceux qui ont pu s'en procurer une bouteille avant que cet embouteillage soit épuisé.

Comme je vous le disais dans mon introduction, la plupart de ces versions sont désormais introuvables… ou presque. On peut tout de même se procurer le 27 ans Rare Malts Selection au prix fort sur le site TheWhiskyExchange ou bien en tentant sa chance sur des sites d'enchères en ligne comme WhiskyAuction.com ou ScotchWhiskyAuctions.com. Il reste quelques échantillons du 29 ans Duncan Taylor chez Master of Malt et, en cherchant bien sur la toile, vous en trouverez certainement encore une ou deux bouteilles par-ci, par-là. Malheureusement les 29 et 36 ans de Master of Malt (échantillons y compris) sont totalement épuisés.

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