samedi 17 mars 2012

Petit retour sur le Whisky Live Paris 2011



Près de six mois plus tard, pourquoi revenir sur le Whisky Live Paris 2011 ?
Premièrement parce qu'il s'agit de l'événement le plus important consacré au whisky (et aux spiritueux en général) sur le territoire français et, qu'à ma connaissance, les médias en ont très peu parlé.
Ensuite, parce qu'après une période un peu difficile (grosse fatigue du début d'année), j'ai enfin pu finir de goûter tous les échantillons que j'ai pu glaner sur le salon et que certains d'entre eux méritent vraiment d'être cité.
Et enfin, parce que j'y ai fait un maximum de rencontres avec des personnes passionnés et passionnantes, ce qui, à mon humble avis, mérite également d'être rapporté sur ce blog dont le but est aussi de faire partager ce genre d'expérience.

Pour mon quatrième Whisky Live, j'ai eu la chance de pouvoir couvrir l'événement sur toute sa durée (y compris la journée réservée aux professionnels) grâce à une accréditation presse qui fut la bienvenue.
Cette édition 2011 fut donc, une fois de plus, une occasion unique en France de pouvoir découvrir, réunies à Paris, un très grand nombre de distilleries, d'Écosse et d'ailleurs, au travers de quelques bouteilles choisies dans leur gamme (nouveautés ou non), d'assister à des dégustations commentées, et, surtout, de rencontrer des distillateurs ainsi que leurs équipes, mais aussi des embouteilleurs indépendants, venus du monde entier avec un seul point commun : la passion de leur métier et de leurs produits.

Première constatation, par rapport à l'année dernière, le lieu (l'Hôtel Salomon de Rothschild) est vraiment plus adéquat et accueillant pour un tel événement que le Palais de Tokyo (Whisky Live Paris 2010). Cette année, pas besoin de hurler pour se faire entendre et la multitude de salons évite le côté "bain de foule" des années précédentes. On se retrouvera tout de même un peu confinés le lundi avec la masse de professionnels (restaurateurs, cavistes, barmen, sommeliers, etc.) venus de toute la France pour l'occasion.

Les différents salons de l'Hôtel Salomon de Rothschild évitent la cohue permanente des années précédentes.


Un premier tour d'horizon, le samedi avant l'ouverture au public, me fait entrer dans les coulisses du Whisky Live. Les exposants finissent d'installer leurs stands, les chefs d'équipes prodiguent leurs dernières recommandations aux hôtesses et autres responsables de la sécurité, des visages familiers font leur apparition, les verres à dégustation s'empilent sur les tables prévues à cet effet… Pas de doute, l'heure de l'ouverture approche.

Cette année, alors que je m'étais fixé comme but de découvrir un maximum de distilleries que je ne connaissais pas encore (ou très peu), ce sont les embouteilleurs indépendants qui m'ont le plus impressionnés. Outre Douglas Laing et ses Old Malt Casks, ce Whisky Live a été pour moi l'occasion de découvrir les embouteillages de Gordon & MacPhail (que je connaissais de réputation) mais surtout Wilson & Morgan, Nectar of The Daily Dram et Speciality Drinks, à l'espace VIP, avec des whiskies âgés de 10 ans à plus de 45 ans.

Arrêt obligé sur le stand de Douglas Laing & Co pour une dégustation riche et variée.
Michael Urquhart de Gordon & MacPhail présente une sélection de single malts.
Wilson & Morgan, embouteilleur indépendant italien implanté en Écosse.
The Nectar, embouteilleur indépendant Belge.
Speciality Drinks et sa gamme The Single Malts of Scotland.

Ce salon VIP (une première pour moi) est également le lieu où l'on peut assister à des dégustations commentées par les masters blenders ou les ambassadeurs des distilleries ainsi que par des journalistes ou écrivains spécialisés (Dave Broom, Serge Valentin, etc.) ou bien encore des représentants de La Maison du Whisky. C'est lors d'une de ces dégustations que j'ai pu découvrir le Ardbeg Alligator et le Glenfiddich Rare Collection (créé spécialement pour La Maison du Whisky) pour lequel quatre des single casks entrant dans la composition de ce single malt furent dégustés avant de découvrir le résultat de l'assemblage final.
Serge Valentin de WhiskyFun.com commente une dégustation.

Après avoir goûté à quatre échantillons entrant dans sa composition, voici résultat de l'assemblage.

C'est également dans l'espace VIP que Jacques Genin propose des alliances entre whisky ou Cognac avec ses bonbons de chocolats pour une dégustation gourmande des plus surprenantes.
Une sélection de bonbons au chocolat Jacques Genin à déguster avec une gorgée de single malt.


Le grand espace situé en sous-sol est consacré aux autres spiritueux avec, entre autre, un bar à cocktail, des allées réservées aux rhums, aux Cognacs et aux Armagnacs. Mais, le stand qu'ils ne faut rater sous aucun prétexte, c'est celui des Classic Malts & Food animé par Nicolas Julhès. Son comparse et lui, nous font découvrir, pour la cinquième année consécutive, des accords gustatifs entre six single malts de la gamme Classic Malts et des bouchées apéritives salées ou sucrées, très faciles à reproduire chez vous. Cette année, autour des Talisker 10 ans et Lagavulin 16 ans habituels, les Cragganmore 12, Dalwhinnie 15 ans, Oban 14 ans et Glenkinchie 12 ans cédent leur place à Caol Ila 12 ans, Cardhu 12 ans, Knockando 12 ans et à un single malt un peu moins connu de la gamme, The Singleton of Dufftown 12 ans. Pour en savoir plus sur ces accords et télécharger les brochures avec leurs recettes, c'est ici que ça se passe.
Nicolas Julhès anime comme chaque année le stand Classic Malts & Food.


Les autres étages sont organisés en salon plus ou moins encombrés dans lesquels sont regroupés embouteilleurs indépendants, blenders et distilleries du monde entier. Ce qui me permet de faire la connaissance de vrais passionnés comme Bill Lark (distillerie Lark) qui distille son single malt en Tasmanie depuis une dizaine d'années, ou comme John Glaser de Compass Box dont la qualité et l'originalité de ses blend sont de notoriété publique. On peut même y rencontrer des distillateurs sans stand en vadrouille, comme Jean et Martine Donnay de Glann ar Mor (distillerie bretonne) ou Jean Metzger d'Uberach (distillerie Alsacienne) dont je ne me lasse pas de les entendre parler de leur passion.
Fred Laing de Douglas Laing & Co (à gauche) en grande conversation avec Jean Donnay (Glann ar Mor).


Après un détour obligé par le stand de Talisker pour aller saluer Julian Hutchings (le plus français des écossais), plus passionnant que jamais avec sa foultitude d'anecdotes, un arrêt s'impose dans l'espace The Dalmore Collectors pour un bon divertissement "pédagogique" distillé de manière magistrale par l'unique Richard Paterson qui n'en finit jamais de faire son show. Un grand moment à ne pas rater.
Richard Paterson explique comment déguster un single malt. Attention à tenir votre verre de la bonne manière ou il pourrait bien vous tuer ;-)


Quelques conversations intéressantes, dont une avec David Stewart, master blender chez The Balvenie, qui fêtera cette année ses 50 ans de carrière, finissent d'enrichir ces trois journées bien remplies.
David Stewart (The Balvenie) et Sukhinder Singh (The Whisky Exchange).


On déplorera tout de même l'absence de certaines distilleries (Amrut, Bruichladdich, Glenglassaugh, etc.) ou personnalités. Sur le stand Highland Park, notamment, la présence de Jerry Tosh (brand ambassador) aurait sans doute apporté un petit plus. Car, avec un animateur à la conviction ramollie par l'ennui et/ou la fatigue, et les trois (ou quatre ?) versions les plus communes de la gamme (alors que le potentiel de la distillerie la plus au nord de l'Écosse et les diverses séries limitées qu'elle produit régulièrement auraient redonné un peu de vie à ce stand) on s'ennuyait ferme pendant ces trois jours chez Highland Park alors qu'en face, la fougue de Robert Hicks convertissait les plus sceptiques aux saveurs tourbées de Laphroaig.


Pour finir, un passage sur le stand Whisky Magazine & Fine Spirits, permettait de rencontrer Dave Broom qui signait son superbe Atlas Mondial du Whisky (Flammarion).

Avant de vous quitter, sachez que je vous prépare une petite vidéo de l'événement, mais en attendant, voici une petite sélection de mes coups de cœur de ce 8e Whisky Live Paris.


Embouteillages officiels




Embouteillages indépendants
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